Words by Orlane
Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, 2014
C'était l'un des films les plus attendus du début d'année 2014. Visionné avec un peu de retard, je n'en ai pas moins été conquise! Yves Saint Laurent de Jalil Lespert met en scène deux acteurs de la Comédie-Française : Pierre Niney dans le rôle principal ainsi que Guillaume Gallienne dans la peau de Pierre Bergé. Ce film a d'ailleurs été réalisé avec la bénédiction de Pierre Bergé, lui-même. On aime, pas seulement lorsque l'on est passionné de mode... Retour sur un film, politiquement correct, secrètement choc!
Le jeu des acteurs : magistral.
Il est d'une évidence singulière que Pierre Niney incarne le couturier avec une justesse folle. Et pourtant c'est le personnage de Pierre Bergé qui m'a le plus impressionné. Guillaume Gallienne joue si bien que son personnage en devient presque attachant et inoubliable.
Une bande son originale envoutante réalisée par Ibrahim Maalouf.
La musique est partie intégrante d'un film, elle le rythme autant que le jeu des acteurs ou les décors peuvent le faire. Sensible aux sons, j'ai particulièrement été touchée par la bande originale du film. Elle nous emmène là où j'ai sentie que le film voulait que je sois : dans une machine à voyager dans le temps !
Des défilés reconstruits à l'identique.
Lorsque l'on porte un intérêt particulier à l'histoire de la mode, ce point est certainement le plus excitant ! L'ensemble des costumes portés dans le film notamment par Victoire Doutreleau (jouée par Charlotte Le Bon), Loulou de la Falaise (par Laura Smet) et enfin Betty Catroux (Marie de Villepin) sont des originaux, conservés par la fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent. Grandiose !
Yves Saint Laurent, sous toutes ses coutures.
Lorsque j'ai regardé le film pour la première fois, j'ai inscrit sur mon carnet : "La folie, l'anxiété, la passion". Le film dépeint assez objectivement l'ensemble des facettes du couturier sans l'épargner d'un seul de ses vices : la drogue, l'infidélité, la jalousie. Cette intensité berce le film de A à Z, peignant un homme aussi talentueux que névrosé, d'une méchanceté souvent dure. Et pourtant, Yves Saint Laurent.